Des pédagogies innovantes
pour des apprenants acteurs

L’Institut de Genech a à cœur de rendre les apprenants acteurs de leur formation, de les placer au centre des apprentissages, de les responsabiliser, d’en faire non pas des « consommateurs de cours » mais des « producteurs de savoirs ». # pédagogies innovantes

Pour cela, l’Institut investit dans la recherche en pédagogies nouvelles, innovantes, sous toutes les formes via son « Laboratoire pédagogique ». Sa mission est d’aller à la découverte des pédagogies innovantes, de les expérimenter en situation réelle, et de les déployer au sein de l’établissement.

Ces pédagogies se basent sur les sciences neuronales, sur les avancées permises par le numérique, mais aussi sur les recherches en matière de productions agricoles, dans le respect de la nature et de l’environnement. Enseigner autrement et former à produire autrement…

Voici quelques exemples d’innovations pédagogiques aujourd’hui déployées ou en cours de déploiement à l’Institut de Genech :

Les sciences cognitives

Apprendre à apprendre, tel est le défi lancé aux élèves de l’Institut de Genech.

L’équipe enseignante est partie de plusieurs constats :

Mémoire active

Le premier est que les élèves n’apprennent qu’à court terme. Que reste-t-il d’un cours après deux semaines, un mois ? Pour la plupart des élèves, la mémorisation n’est que superficielle. Réviser pour un examen devient alors une épreuve coûteuse en énergie comparé aux savoirs acquis définitivement.

Les enseignants ont alors décidé de se former à la pédagogie inspirée des sciences cognitives pour proposer aux élèves la mémorisation active. Chaque contenu de cours est travaillé en fin de séquence, de manière collective, pour permettre la mémorisation des éléments essentiels. Les élèves ne sont ainsi plus laissés seuls devant leurs cahiers pour apprendre par cœur des pages entières.

Ensuite, à chaque début de chapitre, une évaluation diagnostique est effectuée en collectif pour faire revenir les souvenirs nécessaires à l’accrochage du cours, ainsi que des questions flashs en début  ou fin de cours pour favoriser la mémorisation ; car l’oubli est naturel et c’est en multipliant les efforts de mémorisation que les élèves luttent ensemble contre cet oubli.

Evaluation

Le travail autour de l’erreur est aussi essentiel. Chaque évaluation est un moment important pour révéler ce qui est acquis et analyser ce qui ne l’est pas. Fini l’élève qui efface ce qui est faux ! Au contraire, l’erreur reste visible et la correction apparaît, avec une prise de note personnelle, qui attire l’attention de l’apprenant lorsqu’il retravaille son cours.

Travail collectif

De ce travail collectif nait la motivation individuelle. D’abord parce que les élèves prennent goût à l’effort, et aussi parce que les résultats sont en nette augmentation. Il se met en place entre les élèves une ambiance d’entraide mutuelle. Et puis, un cours passe plus vite quand on est impliqué !

Les badges de compétences

Augmenter ses résultats scolaires en exerçant ses compétences grâce au jeu.

L’Institut a mis en place plusieurs expériences de « gami-classe »

Un projet très prometteur
qui engage les élèves à être toujours plus acteurs.

Le principe est inspiré des jeux addictifs auxquels jouent la plupart des élèves. Utiliser ses savoirs et aiguiser ses compétences pour gagner des « trophées » qui permettent de monter de niveau.

Sur ce principe, une expérimentation a été menée avec beaucoup de succès au Collège d’abord, puis actuellement au Lycée Professionnel. Les élèves se voient proposer des activités complémentaires au cours, qui leur permettent de réutiliser les savoirs acquis et de développer de nouvelles compétences, en vue d’obtenir des « badges de compétences » qui leur permettent au final d’augmenter leur moyenne.

Cette expérience menée en biologie d’abord (https://emiliebiologie.wordpress.com/) a permis de définir les contours du projet et les motivations des apprenants. Actuellement, il est en train d’être adapté à d’autres matières et d’autres niveaux, pour permettre aux élèves de s’exercer et de mieux apprendre.

Des escape-game
pour apprendre

Un autre exemple de la gamification : les apprenants doivent mobiliser leurs savoirs pour relever un défi collectif.

Sur le principe des escape-game bien connus, les enseignants et formateurs ont conçu plusieurs jeux pédagogiques pour permettre aux apprenants (élèves et apprentis) de mettre en œuvre leurs savoirs et compétences de manière collective.

En biologie, les élèves doivent découvrir la formule d’un vaccin qui sauvera le monde. En bien-être animal, les apprentis réactivent leurs connaissances pour la gestion de leur animalerie.

Autant d’expériences qui motivent, mobilisent et permettent d’apprendre dans le plaisir et de manière collective.

La « classe inversée » ou la « classe renversée »

Mettre les apprenants au cœur, les rendre acteurs, voire producteurs de savoirs, c’est là tout l’enjeu de ces deux projets.

Le principe de la classe inversée est simple. Etre présent auprès des élèves lorsqu’ils ont besoin d’aide et les laisser en autonomie lorsque c’est plus facile.

Les enseignants mettent à disposition des élèves, via leur tablette, une vidéo expliquant le cours afin qu’ils puissent la visionner de chez eux. Chaque élève peut ainsi la voir le nombre de fois qu’il lui faudra pour comprendre le cours, à son rythme.

En classe, l’enseignant propose alors aux élèves de mettre en œuvre le cours à partir d’exercices individuels ou collectifs, qui permettent de vérifier la compréhension et la mémorisation des éléments importants. L’enseignant est alors en posture d’accompagnement des difficultés individuelles.

Les élèves en classe travaillent alors à leur rythme, ceux qui ont davantage de besoins sont mieux accompagnés par l’enseignant, ceux qui ont bien compris le cours peuvent faire des exercices de niveau supérieur pour continuer à progresser et ensuite aider les autres.

La classe renversée part du principe que les contenus de cours sont tous disponibles sur le net. Elle met les élèves en position de devenir le professeur de leur enseignant. Une inversion des rôles.

Les apprenants ont des séquences de travail en groupe pour préparer un cours qu’ils présenteront ensuite au reste de leur classe et à leur enseignant. Celui-ci joue le rôle du candide. Il questionne les élèves comme le ferait un élève, pour les aider à approfondir la leçon, à justifier ce qui est enseigné, à vérifier les sources, à consolider les savoirs.

Cette posture est très responsabilisante et très impliquante pour les élèves.

La discipline positive au
service de l’enseignement

Etre bien dans son école pour être bien dans ses apprentissages.

Le principe de la Discipline Positive est de travailler sur les compétences psycho-sociales dont les apprenants ont besoin pour bien grandir, bien se comporter en classe comme en société. A chaque comportement inadapté correspond une compétence sociale manquante, qu’il faudra travailler. Les problèmes rencontrés sont alors vus comme des opportunités d’apprentissage.

Par la bienveillance, dans le respect des besoins de chacun et du cadre fixé, les apprenants sont considérés comme égaux aux adultes, dans une relation basée sur la confiance mutuelle et le respect.

Les enseignants peuvent, par leurs mots, par leurs gestes, encourager ou décourager les apprenants. La Discipline positive permet de prendre conscience de ces comportements quotidiens. Elle permet de renforcer ceux qui valorisent et diminuer ceux qui dévalorisent.

Les apprenants sont responsabilisés dans la recherche des solutions à leurs erreurs de comportement. Ils apprennent de leurs erreurs et grandissent en confiance, sous le regard des adultes bienveillants.

Une expérimentation autour du théâtre d’improvisation

Des exercices d’improvisation pour réactiver les contenus de cours et mémoriser.

Au Lycée professionnel, on expérimente depuis deux ans maintenant l’improvisation au service de la mémorisation. En début de cours, les élèves sont disposés en cercle, et à l’aide de différents exercices ils prennent la parole à tour de rôle pour réactiver leurs connaissances et mémoriser ce qu’ils n’ont pas retenu.

Sous la forme de jeux de prise de paroles, avec des consignes précises, les apprenants sont amenés à s’exprimer individuellement et à créer un esprit de groupe qui entretient la motivation personnelle et collective.

Les résultats sont excellents. Les élèves se montrent motivés et réclament l’activité. Les résultats scolaires sont en augmentation. L’expérimentation va s’étendre à toutes les unités.

L’Institut de Genech repéré
comme établissement moteur
de l’innovation pédagogique

l’Institut, lieu de visite du Comité National d’Expertise de l’innovation Pédagogique.

En février 2019, le « Comité National d’Expertise de l’Innovation Pédagogique » a posé ses valises à l’Institut de Genech. Constitué d’une douzaine d’enseignant-chercheur en sciences cognitives et en pédagogie des différentes Universités du pays, et de représentants de l’Etat, ce Comité analyse les expérimentations menées et reconnues pour en faire la communication au niveau national.

L’Institut de Genech a ainsi été repéré comme un établissement qui se distingue par sa volonté d’innover et d’accompagner ses équipes dans l’expérimentation pédagogique, au bénéfice des élèves, étudiants et apprentis.

Une belle reconnaissance pour un engagement quotidien.

Une belle reconnaissance pour un engagement quotidien.